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La raison d'être de ce blog, c’est de me procurer un cadre pour écrire. Tous les jours j'écris. Dans ma tête. Oui, tous les jours j'écris dans ma tête. Parfois j'ai pris des cahiers, parfois j'ai saisi mon clavier, je me suis même installé à un bureau. Mais j'ai toujours eu vite fait de me dire qu'aujourd'hui je n'avais pas envie, qu'aujourd'hui je ne savais pas quoi, qu'aujourd'hui je n'étais pas en forme, que non en fait ce n'était pas une bonne idée, que ça ne servait à rien et que cela ne marcherait pas.

Mais comme quand même je sentais bien que ce besoin d'écrire devenait pour moi de plus en plus impérieux, que dans ma tête déjà plusieurs ouvrages avaient été édités, j'ai commencé à me trahir. À me balancer, à me vendre. J'en ai parlé, un tout petit peu. Et m'est revenue l'idée qu'il fallait écrire tous les jours, peu importe ce qui sortait, venait, apparaissait, il fallait s'affronter tous les jours.

Oui mais moi si personne ne me regarde, si personne ne me rassure, j'ai vite fait de me trouver des excuses, des prétextes et des bonnes raisons. Alors je me suis écoutée, je me suis respectée (c'est toujours un bon début) et j'ai construit le cadre qui me convenait.

Avec ma petite expérience de blogging, me voilà rassurée par un cadre que je connais. Par un effet aussi que je connais : j'ai eu de bons retours sur ce que j'écrivais.

Alors je peux me lancer dans ce défi : écrire tous les jours. Même si. Et publier. En revanche je m'octroie la liberté de ne pas faire connaître mon blog à mes proches et moins proches. Cette incroyable sensation que personne ne me lit et qu'en même temps tout le monde peut me lire, sans savoir qui je suis. C'est vrai ça, qui sait qui je suis ? Quelqu'un sait ? Quelqu'un a trouvé ?

Je respecte mon temps. Le temps dont j'ai besoin pour me lancer, pour m'installer, pour voir ce que mes écrits font, deviennent, révèlent, laissent voir. Voir. Y avait-il une urgence mise à part celle d'enfin écrire ?

Oui, celle de réaliser des choses qui me passionnent, m'éclatent et m'enchantent. Le plaisir de faire. Je commençais à m'ennuyer, à dépérir à ne rien faire de plaisant. À ne rien faire tout court, mais surtout à ne rien faire de plaisant.

Et puis alors comme de par hasard, v'là t'y pas que je m'inscris dans une activité pour laquelle j'ai trouvé un cadre sécurisant et épanouissant, et qu'en même temps d'autres choses se débloquent dans la sphère professionnelle. (lien vers article du jour sur LS)

Est-ce du hasard (je n'y crois pas), une coïncidence (dis-donc, c'est la même chose) ?

Ben non, on est d'accord. Oui intellectuellement on est d'accord mais j'entends dire ma copine L*** : "Ils embaucheraient pas ailleurs dans ton école ?".

Alors si tant est qu'on est d'accord aussi sur le fait que ça va marcher, que je vais monter bosser à Paris dans cette école qui correspond à bon nombre de mes valeurs et de mes conceptions de l'éducation (pas toutes, c'est pourquoi je reviendrais ici -ou pas- monter L'école dont je rêve, une école du 3ème type, à laquelle sera intégrée une maison de retraite et bien d'autres choses.

Ma chère copine L*** donc, non, ils n'embauchent pas. Ce raccourci-là n'existe pas, désolée. La route est obligatoire. La route vers soi, l'acceptation de ce qui est, l'accord avec ses besoins, ses choix, ses rêves, ses folies. Surtout ses folies je crois. Ce sont les folies qui font sortir du rang, la tête de l'eau et mémé des orties. Parfois elles ne mènent nulle part, il faut le savoir, mais peu importe puisqu'en les suivant, tu es sortie du marécage. Mais ni moi ni personne ne peut te tendre la main et te sortir le cul de la mouise, non, tu vas être obligée de te tendre la main toute seule. Oui c'est parfois un peu dur, mais si bon dans la seconde qui suit.

Habituellement, quand je commence un article, je vois à peu près où je veux en venir, je réussis plutôt à retomber sur mes pieds en fin de texte, à trouver une chute rigolote (même à poil sans mes bottes). Mais là j'avoue, je ne sais plus ni d'où je suis partie, ni pourquoi. Vous assistez donc à ma toute première fois en roue libre. J'ai laissé défiler, j'ai laissé venir, j'ai laissé quelque chose me dicter sa loi, prendre les choses en main. Pourvu que ce soit mon inspiration.

Et alors, ça donne quoi ?

Tag(s) : #En route pour les mots, #Loi d'attraction
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