Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"Pleurer élimine le stress et vous permet de rester en bonne santé."

J'ai tout d'un coup la sensation que je suis en très bonne santé et que je vais le rester longtemps.
J'ai ensuite l'idée que peut-être de nombreuses maladies s'installent et dégénèrent justement parce que le malade ne pleure pas. Ses angoisses, ses maux, ses blessures.
Du coup je pense à Mou***, un ami d'un coloc, qui me répondait lorsque je lui disais que j'étais une "pleureuse professionnelle" (titre dont je suis fière et que je revendique haut et fort) : "tu as de la chance, moi je n'y arrive pas".

En cherchant un peu, j'ai appris que le rôle des larmes, au niveau de l’œil strictement parlant, était triple : permettre de bien y voir, nettoyer, protéger.

Et si l'on pouvait l'étendre à tout notre corps, tout notre être ? Et si nos larmes, une fois utilisées, pouvaient nous permettre de nettoyer (les douleurs, les blessures, les angoisses, les maux), et ainsi de nous permettre de mieux y voir et donc de nous protéger ?

Pleurer et renaître à nouveau.

Pleurer tant qu'on aura besoin.

De pensées en pensées, Ma*** qui a vécu une séparation atroce, abrupte, soudaine, violente. J'ai assumé ma position et l'ai encouragée à pleurer. Pleurer autant que besoin, pleurer jusqu'au bout, pleurer, pleurer, pleurer. Pleurer sans se soucier de tomber puisque tomber signifiait toucher le fond, taper du pied et remonter.

Je ne sais si elle m'a crue, de toutes façons ne lui importait sûrement que l'autorisation de pleurer, pleurer, pleurer. À chaque fois je l'écoutais et lui disais parfois qu'elle remonterait, peut-être plus vite qu'elle ne le pensait. Mais seulement si elle s'autorisait à pleurer tout ce dont elle avait besoin. Je ne sais si je me croyais moi-même, mais je m'écoutais, je me faisais confiance.

Plusieurs mois à pleurer, tenter de tenir coûte que coûte. Plusieurs mois à penser que cela durerait des années tellement la douleur était profonde.

Moins de 5 mois après la rupture, après un dernier effondrement et ses dernières larmes recueillies, une rencontre. Une apparition, je ne sais pas bien. Cet homme qui surgit et vient lui proposer une nouvelle histoire. Halte-là, je ne dis pas le prince charmant et tout va mieux. Je dis une rencontre, autre chose, la Vie qui resurgit. Je ne dis pas elle oublie tout et hop c'est reparti comme en 40. Je dis la Vie réapparaît et propose de se reconstruire, pas à pas, Vivre.

(Tiens, j'aime bien comme c'est dit ici : http://www.lesgoutersphilo.com/questions/a-quoi-servent-les-larmes/)

Tag(s) : #En route pour les mots
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :